Question:
Petit jeu pour les anti-spécistes?
anonymous
2008-01-25 04:22:48 UTC
Imaginez un petit texte dans un livre d'histoire, dans 100 ou 200 ans, qui expliquerait ce qu'est le specisme, ce courrant d'intolérance qui sévissait à notre époque. Un peu comme les livres d'histoires expliquent maintenant l'esclavagisme.
Huit réponses:
julie
2008-01-26 07:25:10 UTC
Il était une fois, une planète très lointaine qui s'appelait la Terre.

Comme sur toutes les planètes habitées, la vie y était apparue par hasard, prenant d'abord la forme d'organismes unicellulaires puis évoluant vers des formes plus sophistiquées. Au bout de quelques milliards d'années il y avait sur Terre une grande variété d'espèces animales. L'une de ces espèces, l'être humain, finit par prendre le pouvoir sur toutes les autres. Il se développa tant que sa population totale atteignait les 6 milliards d'individus au XXI ème siècle de leur ère.

C'est ici que commence notre histoire.

A cette époque, l'homme avait déjà colonisé la majeure partie des continents. C'était une espèce qui vivait en groupes, construisant un peu à la manière des fourmis, de gigantesques citées. Mais, l'être humain, s'il avait connu une évolution phénoménale de son intelligence pratique, avait en revanche laissé de côté la sagesse.

Capable d'un côté de travailler sur l'atome, il n'avait par ailleurs aucune conscience des règles de base de la vie. Toute espèce comprend pourtant que si elle met en danger son environnement naturel, elle est vouée à disparaître. Mais l'être humain était vaniteux. Ayant réussi à prendre le pouvoir sur toute forme de vie, il pensait, sans doute, que rien ne pouvait lui arriver, qu'il était trop intelligent pour ça.

Il y eut pourtant, à cette époque, de nombreux avertissements, lancés par des individus plus ou moins isolés, mais cela n'eut apparemment aucun effet sur la catastrophe en cours. A cette époque, l'argent, un système qui avait été inventé pour favoriser les échanges, avait pris un pouvoir considérable sur ses créateurs. Objet inanimé (il se présentait sous la forme de petites pièces de métal), il était pourtant devenu le symbole du pouvoir et de l'existence, et le monde des humains tout entier lui vouait un culte étonnant. C'est pour l'argent que les hommes produisaient tant, c'est pour lui qu'ils se refusaient à utiliser des méthodes qui n'auraient pas mis la Terre en danger.



Et dans cette histoire, me demanderez-vous, qu'étaient devenues les autres espèces ?

Il faut savoir que sur Terre, la vie était très dure parce que certaines espèces se nourrissaient d'animaux vivants. Il y avait bien sûr, comme ici des herbivores et des charognards, mais on trouvait aussi des ce qu'on appelait là-bas des "carnivores", et des "omnivores". Les carnivores, à la différence des charognards, n'attendaient pas que l'animal qui allait composer leur repas soit mort. Ils le tuaient eux-mêmes, dans le seul but de le manger. Pour les omnivores, c'était la même chose, sauf qu'ils ne se nourrissaient pas uniquement de chair vivante, mais aussi de plantes. Cette pratique peut nous sembler complètement barbare, mais il faut savoir qu'aucun des animaux qui en vivaient n'avait à l'époque la capacité de se mettre à la place de sa victime. Ils répondaient juste à leur instinct qui leur disait de tuer pour survivre.

Aucun des animaux ? En fait, cela n'est pas exact, l'homme, était omnivore, et comme nous l'avons vu, il avait tout de même une certaines forme d'intelligence. Mais, comme nous l'avons vu aussi, il était vaniteux et égoïste. Si bien, que même si le meurtre entre être humains était interdit, il était toutefois tout à fait autorisé de tuer les autres animaux pour se nourrir, alors même qu'il pouvait très bien se nourrir de plantes.

Mais l'homme ne se contentât pas de chasser (c'est à dire de parcourir les terres à la recherche d'un animal à tuer). Il avait mis en place un système qu'il appelait "élevage", qui consistait à enfermer d'autres animaux et à les faire se reproduire, pour avoir constamment de la viande à disposition sans trop d'efforts.

Aux débuts de l'élevage, les choses étaient encore plus ou moins raisonnables de leur point de vue. Les animaux étaient, si l'on peut s'exprimer ainsi dans ce contexte, plus ou moins "bien" traités avant leur mort et l'homme se contentait de quelques meurtres occasionnels.

Mais, les choses ne tardèrent pas à s'aggraver. Bientôt, pour produire plus de chair tout en ne dépensant pas trop d'argent (le métal qui servait aux échanges, souvenez-vous), l'homme se mit à parquer les animaux dans des espaces de plus en plus restreints, puis il les fit abattre dans des usines, à la chaîne, comme des objets. Ensuite, il s'aperçut que le goût de la chair était meilleur si l'animal ne bougeait pas trop durant sa vie. On commença donc à enfermer certaines espèces dans des cages, de leur naissance, jusqu'à leur mort. Comme l'homme mangeait aussi les oeufs et le lait des animaux, on utilisa aussi ces cages pour faciliter le travail de ceux qui les récoltaient. Ainsi plus besoin de chercher les oeufs ou de courir après la vache pour lui voler son lait, tout était à disposition, les oeufs roulaient sous les cages, le lait coulait dans des machines directement jusqu'à de gigantesques réservoirs.



J'imagine que vous avez peine à imaginer qu'une espèce puisse aller aussi loin, mais tout ce dont je vous parle n'était rien à côté de ce qu'on appelait alors les laboratoires.

L'homme, avait aussi pris l'habitude d'utiliser les autre animaux pour faire des expériences scientifiques. Il vous est déjà arrivé sans doute, de ramasser un cadavre de souris pour l'étudier en cours de science... mais ce n'est pas ce dont nous parlons ici. Les hommes faisaient eux leurs expériences sur des animaux VIVANTS ! On a du mal à imaginer comment ils pouvaient êtres capables de faire cela, capables de résister aux hurlements de douleur et d'horreur, capables de regarder dans les yeux un animal vivant, avant de lui injecter de l'acide sous la paupière. Mais tout cela était pourtant admis par la morale de l'époque. On considérait que tout ce qui n'était pas "être humain" pouvait être utilisé à merci. Ce que nous nous verrions comme de la torture, eux le considéraient comme de la science ! Pour eux, le hurlement d'un animal n'était pas plus difficile à supporter que le bruit d'un oignon en train de frire dans une poêle.



Les expériences étaient de surcroît tout aussi inutiles que barbares. On m'a raconté par exemple qu'on avait mis une femelle singe et son petit sur une plaque chauffante, afin de déterminer si la mère allait prendre son petit dans ses bras pour le protéger, quitte à sentir ses pieds se calciner, ou si elle allait monter sur son petit pour se protéger elle, quitte à le voir brûler vif.



Ainsi était le monde au XXIème siècle. La suite, vous la connaissez peut être. Certains êtres parmi les humains, se sont réveillés. Ils ont commencé à se battre pour qu'on arrête toutes ces horreurs. Au début, ils n'étaient pas écoutés, on se moquait d'eux, on les traitait d'extrémistes.

Puis, il y eut la grande catastrophe du milieu du XXIème siècle. A cause des gaz rejetés dans l'atmosphère depuis 150 ans, la température augmenta de 10 degrés, provoquant une montée catastrophique du niveau des mers. De nombreuses terres furent immergées et les humains durent s'entasser sur celles qui restaient. Il eut une période terrible où les guerres pour les terres firent des milliards de morts. Les humains étaient bien trop nombreux pour l'espace qui restait alors. Bien sûr, de nombreuses autres espèces disparurent à cette époque, massacrées par les hommes ou noyées par la montée des eaux.

Au début du XXII ème siècle, enfin, les guerres s'apaisèrent, le bilan était lourd. La moitié de l'humanité avait disparu, ainsi que 4/5 èmes des autres espèces animales.

C'est alors que l'homme commença à comprendre que son imprudence et sa folie avaient été la cause de tout cela, on reconsidéra les thèses des écologistes du XXIème siècle, et partout où cela était encore possible, on se mit à reconstruire le monde. toute source de pollution fut interdite, et l'argent fut supprimé. On revint au système du troc, qui avait l'avantage de ne pas dématérialiser les ressources et les services.

C'est aussi à cette époque que le courant antispéciste prit toute son ampleur. L'homme, qui s'était senti si grand et si supérieur, se mit à réfléchir à sa place sur la planète et dans l'univers. Il accepta enfin de prendre en compte le monde qui l'entourait, et en particulier les autres espèces animales.

La production de chair fut interdite, puis toute exploitation des animaux.

Ce n'est que bien plus tard, au XXIIIème siècle qu'il finit par trouver une solution au problème de la prédation, en étendant les cultures du blécarni, une espèce de blé qui contenait tous les éléments nutritifs nécessaires aux carnivores. Les animaux concernés se tournèrent bien vite vers cette alimentation disponible en abondance et le carnivorisme "à l'ancienne" disparût tout à fait en quelques décennies.



Aujourd'hui, comme vous le savez, la Terre est un modèle pour l'univers tout entier, mais cela ne doit pas faire oublier les périodes sombres de son histoire. Aucune espèce n'est à l'abri des dérives, aucune espèce ne doit se sentir supérieure aux autres, ni à son environnement. Je vous raconte tout cela, mes enfants, parce que j'ai entendu hier l'un d'entre vous traiter son camarade de sale chèvre. Les élans ne sont en aucun cas supérieurs aux chèvres, même s'il est vrai que nous sommes meilleurs en astronomie. Souvenez vous bien de tout ça, et n'oubliez pas de vous essuyer les sabots avant d'aller au lit.
Queensy
2008-01-25 12:59:45 UTC
témoignage de Brenda Kitty, petite-fille de Vegan Kitty:





« C'est aujourd'hui que le Musée Mémorial des Abattoirs ouvrait ses portes. On m'avait invitée à prononcer quelques mots à la cérémonie d'inauguration du matin. J'y ai lu des passages de mon livre sur le travail accompli par ma grand-mère, à l'aube du XXIe siècle.

En entrant, j'ai remarqué un homme qui agitait une pancarte ; on y lisait : « Sales menteurs ! ». Ces gens deviennent vraiment pénibles, mais je ne les laisserai pas m'arrêter.

Bien que l'intérêt pour cette industrie – et les occasions d'en parler – se fassent plus rares qu'il y a 20 ou 30 ans, je poursuis mes déplacements pour faire entendre les mots méticuleusement inscrits par ma grand-mère dans son journal. Elle y consignait ses sentiments et ses pensées, au retour de chaque journée passée sur les quais d'abattage de l'Iowa et de New York, le regard plongé dans les grands yeux apeurés des vaches.

Elle notait chaque horreur en détail : des cris des poulets de l'abattoir KFC1 (Maryland) – qui sonnaient comme des appels à l'aide – à la mise en examen du directeur qu'elle avait aperçu jetant des poulets vivants contre un mur.

Un jour qu'elle gravissait seule une rampe de chargement, elle est tombée par hasard sur des centaines de pattes de poulets tranchées ; on les avait oubliées dans les caisses d'emballage à bord des camions. Une autre fois, elle a noté combien l'odeur était « toujours celle de la mort encore chaude ». Au retour d'un voyage à Taïwan, elle rapportait avoir observé chez les chiens errants – hurlant tandis qu'on les saisissait pour les transformer en « soupe hivernale » – la même peur que chez tous les animaux sur le point d'être abattus.

Elle avait écrit : « tous - des cochons aux poulets, des moutons aux chiens - ont le même regard. C'est comme s'ils criaient en leur for intérieur : « cela ne peut pas être en train de m'arriver à moi ! »

Oui, je suis lasse d'être tournée en dérision et de m'entendre dire que « j'invente » et que je « perpétue un mensonge ». Le Mouvement de négation des abattoirs est fort de nos jours. Mais, comme on dit, si l'histoire nous a enseigné quelque chose, c'est que nous ne tirons aucune leçon de l'histoire. Il appartient à ceux d'entre nous qui connaissent les horreurs du passé et ses profondes injustices d'en entretenir le souvenir. Nous devons aussi être vigilants, à l'affût des premiers signes, des mouvements annonciateurs d'une nouvelle atrocité qui, bien que destinée à devenir incroyable plus tard, peut s'installer aujourd'hui et être facilement acceptée par la population.

Les gens sont parfois si étranges. Mes pensées ne s'attardent pas sur ceux qui, de nos jours, veulent croire - ou faire croire - que d'autres humains n'ont pas commis ces atrocités envers des animaux. Mes pensées se tournent vers les hommes et les femmes du passé : ceux qui ont commis ces crimes et ceux qui les ont indirectement soutenus – parfois sans même y penser – en payant les bouchers. Elles se tournent vers ceux qui se sont battus pour arrêter le massacre, et vers ceux qui n'ont rien fait pour hâter la venue du jour où ce musée pourrait être ouvert, et je me demande ce que j'aurais fait.



Qu'aurais-je fait ? »



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@drarig

MDR : tu dis :"Avec l’abondance de nourriture et la fin de l’abattage, toutes les espèces animales se sont développées sans limites, notamment les rongeurs qui ont détruit la quasi-totalité des réserves de céréales."



Bizarre: il y a une abondance de nourriture ... toutes les espèces en profitent sauf les humains ?!?

Tu crois vraiment que la fin de l'abattage va permettre aux rongeurs de se développer ?!? lol

Tu achètes souvent des rats "d'origine France" dans ta boucherie ?

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Hier, vendredi premier février, se déroulaient un peu partout en France des cérémonies de commémoration pour célébrer le cinquantième anniversaire de l’Abolition de la Viande (c’est à dire de l’élevage,de la pêche et de la chasse) .

Le président de l’anar-république, Léo Besancenot a présidé la cérémonie de Villeneuve d’Ascq .

« Nous avons un devoir de mémoire envers les milliards de victimes qui ont péri dans l’injustice et l’indifférence la plus totale. Il est important que nos enfants comprennent qu’on ne peut bâtir un monde de paix dans la violence,, l’ignorance et l’égoïsme. Je suis fier d’être le président du pays qui a montré la voix de la sagesse aux autres nations. » a déclaré le président avant de rappeler que le combat n’est pas fini :  « Si le spécisme est quasiment éradiqué dans la pratique, il est capital de ne pas baisser la garde et de rester vigilant. Je tiens à déclarer que je ne répondrais pas à la violence des néo-spécistes. Je vous fais confiance à vous, citoyens du monde, pour faire reculer cette poussée réactionnaire » Le président faisait allusion aux propos de Mathilda Le Pen qui appelait il y a une semaine à une manifestation « pour le retour de la dignité humaine ». Cette manifestation ne rassembla que peu de personnes, finalement, et fut rapidement avortée par les centaines de citoyens partisans d’un monde sans spécisme qui se mélangèrent à leurs ennemis de manière pacifique. Aucun incident ne fut à déplorer !

Le co-président de « SOS spécisme » , Jack Queensy s’en réjouissait tant il est vrai que les manifestations spécistes ultra violentes d’il y a 10 ans sont encore dans toute les mémoires.

« Cette journée est un succès complet. Il me paraît essentiel que l’Abolition de la Viande soit enfin célébrée ... au même titre que l’Abolition de l’Esclavage ou que la défaite du Nazisme » a-t-il déclaré , rappelant ainsi la récente existence de ce jour de célébration.

Après le discours du président de l’Anar-république, l’émotion gagna l’assistance lorsque Brenda Kitty, petite-fille de la célèbre Vegan Kitty qui fut pionnière du mouvement Vamas , monta à la tribune afin d’apporter un témoignage troublant sur l’horreur du spécisme.(cf article ci-dessus).

Puis le président s’est rendu devant la tombe de la « militante inconnue » affectueusement appelée « Julie » par monsieur et madame tout-le-monde . Julie , est-il besoin de le rappeler, fut assassinée en essayant de libérer des vaches dans un abattoir (les abattoirs étaient les lieux où les autres espèces étaient massacrées en masse pour la consommation de leur chair).

Léo Besancenot lui a rendu hommage : « Même si notre Société ne cautionne pas la violence -si tant est qu’on peut appeler « violence » le fait de sauver des vies - il n’en reste pas moins que l’acte de bravoure de Julie fut un élément déclencheur qui a permis d’arriver aujourd’hui à un monde meilleur. »

Hier, Intelligence TV 9 a diffusé toute la journée des reportages d’archives sur l’horreur de l’industrie de la Viande, en diffusant l’excellent film « Terriens » .

Ce qui n’a pas manqué de faire réagir Mathilda Le Pen : « les images de synthèses permettent tout et n’importe quoi aujourd’hui. Rien ne prouve que ces reportages soient de réels documents. La propagande anti-dignité humaine a encore de beaux jours devant elle apparemment ! Et même si ces abattoirs avaient réellement existé, ils n’en resteraient pas moins un détail de l’Histoire, non ? »

Rappelons que dans 6 mois se dérouleront les cérémonies du cinquante-huitième anniversaire de l’Abolition de l’expérimentation animale.
Mademoiselle Miaou
2008-01-25 15:17:36 UTC
La scène se passe dans une prairie, sur Kobaïa, en début d'après-midi. C'est là que se déroulent les "cours" et les "leçons" de Güdreëhnt Zaïa, professeur. Nous sommes en 199 (2340 sur Terre).



GÜDREËHNT ZAÏA : Aujourd'hui nous parlerons de la Terre. Mais pas de sa géographie comme nous l'avons déjà vue, avec sa seule lune et toutes ses mers. Mais plutôt de comment on y vivait. Qui ici a encore des grand-parents qui sont nés sur Terre ?



(plusieurs doigts se lèvent)



GÜDREËHNT ZAÏA : Bien. Alors. Que vous ont-ils déjà raconté ? Comment vivaient les Terriens selon vous ? Les humains d'abord.



LES ENFANTS (de tous côtés, en même temps) : Ils mettaient des masques pour respirer ! Ils se servaient de chiffre pour dire les choses et les troquer ! Ils mangeaient des animaux ! Ils connaissaient pas la Zeuhl ! Y avait beaucoup d'humains !



GÜDREËHNT ZAÏA : Hola ! Vous en savez des choses ! Alors c'est vrai, les humains de la Terre ne connaissaient pas la Zeuhl. Sauf certains grands Sages, mais ils ne l'appelaient pas comme cela. Ils lui donnaient pleins de noms, sans savoir que c'était la même chose : "énergie", "vie", "Dieu", "esprit libre", "Gaïa"... Il faut dire que sur Terre, c'était moins évident qu'ici, et quand les premiers humains sont arrivés sur Kobaïa, cela leur est apparu tout simplement.



UN PETIT GARCON (incrédule) M'dame, m'dame, mais ils étaient bêtes à l'époque ?



GÜDREËHNT ZAÏA : Non, puis que je viens de le dire, certains préssentaient cela, mais lui donnaient un autre nom. Les humains sur Terre étaient en revanche aveuglés par ce qu'on appelait "l'argent" et aussi le pouvoir.



LE MÊME GARCON : Peuh ! Mais pourquoi vouloir avoir plus de pouvoir ?



GÜDREËHNT ZAÏA : Je l'ignore. Ce qui est sûr, c'est que plus on avait de pouvoir, et plus on avait d'argent. Et plus on avait d'argent, et plus on avait de pouvoir...



UNE PETITE FILLE (timidement) Madame, c'est quoi l'argent ?



(rires des autres élèves)



GÜDREËHNT ZAÏA : Tu parlais de chiffres pour dire la valeur des choses. Eh bien c'est cela, l'argent. C'est assez compliqué, je vous l'expliquerait un autre jour, ou bien, peut-être que ceux qui se moquent nous l'expliqueront eux-mêmes (sourire)...



UNE AUTRE PETITE FILLE : Madame, c'est vrai qu'ils mangeaient des animaux ?



GÜDREËHNT ZAÏA : Voilà ce que je voulais vous demander. Vous m'avez parlé de la façon de vivre des humains sur Terre, mais pas des autres Terriens. Alors, comment vivaient-ils ?



(silence)



GÜDREËHNT ZAÏA : La plupart des humains ignoraient la Zeuhl parce qu'ils ne voulaient pas la connaître. Ils refusaient d'écouter les paroles des sages pour assoir encore plus leur pouvoir et leur domination. Sur qui ?



(les enfants sont horrifiés, retiennent leur respiration)



GÜDREËHNT ZAÏA : Oui, tous les autres Terriens étaient enfermés toute leur vie, ne pouvaient pas bouger, ni voir le soleil, les humains les tourmentaient sans cesse, et finalement... les tuaient et les mangeaient.



UN 2ème PETIT GARCON (les larmes aux yeux, retenant un sanglot) : M... mais pourquoi ?



GÜDREËHNT ZAÏA : Parce qu'ils croyaient que c'était naturel !! Certains humains ne participaient pas à cela, et essayaient même d'en parler aux "omnivores". On les appelaient "végés" ou "végans". Mais ils étaient peu écoutés, parce qu'ils n'avaient pas le pouvoir, ni la soif de l'avoir.



LE 1er GARCON : Mouais, moi je ne crois pas cela... C'est trop stupide de manger des animaux. Et puis d'abord c'étaient lesquels qu'ils mangeaient ? Des bübuh ? Des zeugmàtt ?



(petits rires des autres enfants)



GÜDREËHNT ZAÏA : A votre place, je ne rirais pas. Il y avait un animal qui ressemblait un peu au bübuh. Un peu plus petit, avec une seule paire de cornes, et pas forcément blanc comme le bübuh. Et oui, c'était un animal qu'on mangeait. Mais on ne faisait pas que ça : on buvait le lait des femelles !



(les enfants pressentent le pire)



GÜDREËHNT ZAÏA : On faisaient avoir des petits à ces femelles, et on retirait ces bébés qu'on tuait, pour pouvoir prendre ensuite le lait des mères. Biensûr dans ces conditions, elles mourraient très vite et on les mangeait aussi.



(cris d'horreur et de dégoût parmi les enfants)



GÜDREËHNT ZAÏA : On se servait également de leur peau pour faire des vêtements ! Et ce n'est pas tout ! Certains mâles étaient utilisés pour des jeux, dans lequels des humains dansaient en leur plantant des piques dans le dos ! Et les zeugmàtt ? Eh bien sur Terre, il y avait aussi ce genre d'animal. Plus gros et pas noirs. Eh bien ceux là, on leur coupait les ailes et on leur arrachait le bec. puis on les enfermait dans des cages où ils ne pouvaient pas bouger, et enfin on les mangeaient, ainsi que leurs oeufs.



(certains enfants pleurent)



GÜDREËHNT ZAÏA : Le humains ne dominaient pas les autres Terriens que pour manger ou s'habiller... Il les torturaient, pour fabriquer leurs propres remèdes. Ils testaient des produits chimiques dans les yeux de petits animaux, les brûlaient... Ils avaient tout simplement oublié les vertus des plantes terriennes...



1ère PETITE FILLE : Les humains sont des monstres ! Je suis bien contente qu'il y ait eu ce nuage sur Terre, pour mettre fin à tout ça là-bas !



GÜDREËHNT ZAÏA : Ne sois pas en colère... Ce nuage, c'est eux qui l'ont créé. La Terre portait de milliers d'espèces fascinantes... (elle ouvre un livre illustré) Regardez : une "baleine" Connaissez-vous quelque chose de semblable sur Kobaïa ? Et là, un "panda" et ici une "coccinelle"... Voyez le "zèbre" comme il est proche de l'aziïgm.



(les enfants s'approchent, curieux et emmerveillés. Ils sèchent leurs larmes)



GÜDREËHNT ZAÏA (en riant), un chose est sûre, c'est qu'il n'y avait pas d'animal ressemblant au straïnht ! Ah, peut-être la "mygale" avec des pattes de "girafe" (elle montre les illustrations)



(les enfants sourient)



LE 1er GARCON : Pfff, mais pourquoi vous nous racontez tout ça ? C'est déprimant !



GÜDREËHNT ZAÏA : Parce que même si nous avons conscience à présent de ce qu'est la Zeuhl, nous sommes des humains. Et ce que nos ancêtres ont fait sur Terre, nous ne devons pas le reproduire sur Kobaïa. Jamais ! Même si nous vivons en parfaite entente avec tous les Kobaïens de toutes espèces, nous ne devons jamais oublier ce que l'humain a été capable de faire aux autres Terriens, afin d'être toujours vigilents... La leçon est finie pour aujourd'hui. Vous pouvez aller jouer, danser et faire de la musique, mais pensez à ce qui vient d'être dit...



(Noir. On entend une flûte et des enfants qui rient)
GNU/Vegan
2008-01-25 16:24:05 UTC
Ils sont tous là, même Marie qui habite pourant à l'autre bout de l'île, tous là pour mes 126 ans, ca me fait tellement chaud au coeur. Ils sont tous si beaux, si vivants, quand je repense à par où nous sommes passé, je me dis que c'est un miracle.



Les enfants ont fait un gâteau, il à l'air succulent. Je me souviens encore du temps où je demandais systématiquement s'il y avait des oeufs dedans. Il m'arrive encore, par habitude, de le demander de temps à autre et me voir répondre "mais papi, tu es fou! Faut être malade pour utiliser des oeufs!". Fut un temps où l'on me traitait également de fou mais pour prétendre qu'on pouvait ne pas en mettre. Les temps ont bien changé.



Avec un peu de chance nous pourrons même sortir dehors aujourd'hui, il semble ne pas faire trop chaud. Il est bon de voir que la terre renaisse petit à petit. Il y a encore 20 ans on le pouvait pas sortir dehors sans protection. Hier j'ai même appercu un oiseau, je me demande bien d'où il venait, je pensais qu'ils s'étaient tous etteind. Peut être y a t'il aussi des humains qui ont surveccu quelque part.



Les fous, ils n'ont rien voulu entendre. Nous les avions pourtant averti, nous leur avions dit qu'en continuant ils signaient leur arrêt de mort mais ils se riaient de nous, nous traitant d'extremistes. Quand le virus est apparu, ils riaient beaucoup moins. Ils ont lancé de grande campagnes de recherches, multiplié les test sur les animaux et ont même trouvé un vaccin. Malheureusement le vaccin qui marchait si bien sur les beagles était mortel chez l'humain à moyen terme.Je ne sais pas qui du virus ou du vaccin à fait le plus de victimes.



Réalisant que les tests sur les animaux ne marchaient pas, ils testèrent sur des sans abris, mais ils furent vite à court. Il passèrent alors aux bébés, des orphelins ou des abandonnés. Il en fallu toujours plus, on demanda a des femmes de devenir productrices. Finalement, au pied du mur, les gouverments occidentaux décidèrent de transformer l'affrique en laboratoire géant. Mais rien n'y a fait, ils n'ont pas eu le temps d'aller très loin, le virus faisait de plus en plus de victimes en occident et rapidement la quasi-totalité de la population fut décimée.



Quant à nous, nous avons eu beaucoup de chance. Le virus se serait propagé dans l'air nous serions tous morts. Mais il ne se propageait que par ingestion, quelle veine! Le virus est apparu en chine, dans l'une des principales régions d'élevage. Pour satisfaire une demande toujours croissante, les élevages devenaient de plus en plus grands et les animaux de plus en plus concentrés. Beaucoup étaient porteur du virus VDN. A l'époque on disait que l'éradiquer aurait entrainé une baisse importante de la production et de grandes conséquences économiques pour les pays en développent qui reposaient essentiellement sur l'élevage. Comme il n'était pas transmissible à l'homme, il fut décidé de poursuivre la production tel quelle.



Malheureusement une des ses muatation s'est révélé l'être. Au debut personne ne savait d'où venait cette nouvelle maladie qui touchait de plus en plus de gens. Il fallut 5 ans avant de réaliser que c'était par l'ingestion d'animaux atteind que la maladie se propagait. C'est seulement là qu'ils ont décidé de faire quelque chose mais il était trop tard, tous les animaux étaient déjà atteind.



Les conséquences furent catastrophiques: des morts par millions, des pays qui s'éffondrent, la guerre un peu partout, .... C'est dans ce chaos ambiant que nous avont décidé de fonder une communauté invitant tous ceux qui partageaint nos idéaux à nous rejoindre. Seulement quelques dizaines de milliers répondirent. Les premiers instant de notre société furent difficiles, nous manquions de tout mais il y avait des gens de tout horizons et de toute compétences, nous progressions vite. Alors que nous construisions petit à petit nôtre société le reste du monde agonisait. Bientôt il ne restait que nous.



J'ai eu très peur que notre société ne prenne au fil du temps la voie de la follie cruelle comme le fit feu le reste de l'humanité mais il semble qu'apprendre compassion et entraide à nos enfant maintienne la société dans la paie et le respect. Je pense qu'aujourd'hui tout le monde à compris que qu'a semer la souffrance et destruction c'est aussi ce que l'on récolte. Je suis triste qu'il ai fallu 10 milliards de morts pour que l'humanité le réalise enfin.
flash
2008-01-25 19:26:58 UTC
Aujourd'hui j'ai appris dans un livre que "mes" arrières grand-parents étaient spécistes. C'est à dire qu'ils considéraient les animaux comme des êtres sans autre importance que leur valeur économique.



A cette époque il y avait tellement d'animaux d'élevage, que ceci générait une pollution énorme et nécessitait de déforester la terre entière pour nourrir ces animaux d'élevage. Ils se comptaient en centaines de milliards et étaient tués par millions chaque jour (j'en ai la tête qui tourne de penser à pareils horreurs).



Aujourd'hui, heureusement, nous ne forçons plus les autres animaux à se reproduire. Ils vivent comme nous, en liberté. Il n'y a pas chez eux de supopulation. Nous faisons attention de conserver les habitats des uns et des autres en état (forêts, prairie, étangs, cours d'eau). La plupart des autres espèces ne se reproduisent pas au delà des capacités que l'environnement leur procure. I



l y a des exceptions: les hommes et les rats sont les deux plus flagrants exemples. Mais nous avons pu limiter la souffrance des uns et des autres en utilisant des contraceptifs pour limiter les naissances quand les ressources en étaient menacées.



Bien sure, il y a encore des problèmes dans notre monde. Mais il semble que la violence ait bien baissé depuis que le spécisme à été condamné. Les racistes et sexistes n'osent plus se montrer et doivent être vraiment minoritaires. Il reste quelques spécistes qui militent pour manger des êtres vivants. Mais personne ne les écoutent vraiment.



Ce sont des illuminés. Ils prétendent que l'homme est fait pour manger les autres animaux. Ils invoquent un "Dieu" qui aurait donner les autres animaux en pature à l'homme tout puissant. Je pense qu'ils font partie d'une secte dangereuse.



Il semble que l'élément déterminant qui a rendu ce changement positif de société possible, aie été la diffusion sur toutes les chaines de télévision et cinéma de clip vidéo montrant ce qu'il se passait vraiment dans les élevages, les laboratoires et les abbatoirs.



En effet, un très riche multi-milliardaire antispéciste a mis toute sa fortune à disposition d'une association qui avait pour mission de communiquer sans violence mais en montrant la réalité. Il a fallut plusieurs dizaines d'années, mais petit à petit de plus en plus de personne arrêtaient de consommer des produits issus de l'exploitation des autres animaux. Et ceci a fait baisser la production, jusqu'à ce qu'elle disparraisse quasiment complêtement (il reste malheureusement un peu de contrebande et des production illégales).



Il parait que certains résistants spécistes prétendaient que si on arrêtait de consommer les produits "animaux", il y aurait une supopulation gigantesque d'animaux. Ils n'avaient pas compris que les animaux en question étaient "produits" par l'homme. Arrêter les élevages c'était stopper toutes ces naissances provoquées par l'intervention humaine.



Voilà ce que j'ai appris aujourd'hui. Je suis militant contre la ségrégation faites à l'encontre des enfants par les adultes. Ce combat là n'est pas encore gagné, car les adultes humains continuent de croire que l'enfant est un demi-humain que l'on peut "parquer" dans des écoles et à qui ont peu refusé l'égalité de traitement de considération des intérêts. Nous avons déjà obtenu quelques victoire, puisque par exemple les "enfants" peuvent aujourd'hui voter dès qu'ils ont l'aptitude de lire et d'écrire.



Urtule (habitant terrien en 2180, 14ans)
Jack Daniels 2
2008-02-01 15:46:50 UTC
ça me rapelle le livre de celui qui a écrit les fourmis, où ils analysent l'humain de l'oeil d'un extra-terrestre (en fait ça fait un bouquin docu, avec photo, schéma et tou). le passage sur la consommation de viande est vraiment excellent :



L'espèce supérieur se nourrit des autres espèces, notammant de génitrice n'ayant pas pu avoir accès à leur déscesndance (photo de vahces et de veau)



Ici, un embryon, met particulièrement apprécier de l'espèce dominante (un oeuf au plat)...



je reviendrais lire plus tard
Spongebob
2008-01-25 20:31:12 UTC
"les hommes ont évolué : ils mangent les animaux dans le plus total des respect"
drarig71
2008-01-25 13:01:15 UTC
Le spécisme (ou espécisme) est défini comme une forme de discrimination concernant l'espèce, mise en parallèle avec toutes les formes de domination d'un groupe sur un autre comme le racisme (discrimination concernant la race) ou le sexisme (discrimination concernant le sexe). Selon le point de vue antispéciste, le spécisme est ainsi une idéologie condamnable, et un mouvement de libération animale est nécessaire pour ajuster les pratiques humaines avec les principes éthiques.

La revue Les Cahiers antispécistes 1 définit ainsi son combat :

En pratique, le spécisme est l’idéologie qui justifie et impose l’exploitation et l’utilisation des animaux par les humains de manières qui ne seraient pas acceptées si les victimes étaient humaines. Les animaux sont élevés et abattus pour nous fournir de la viande ; ils sont pêchés pour notre consommation ; ils sont utilisés comme modèles biologiques pour nos intérêts scientifiques ; ils sont chassés pour notre plaisir sportif. La lutte contre ces pratiques et contre l’idéologie qui les soutient est la tâche que se donne le mouvement de libération animale.

(extrait d’un document terrestre, cette définition est utile pour comprendre la suite)



Les opposants au spécisme (antispécistes)et une frange extrémistes les Végans en développant leurs idées, ont convertis une grande majorité de la population terrestre entre 2030 et 2050.

Les conséquences ont été désastreuses. Les millions d’animaux d’élevage remis en liberté au cours de ces années se sont nourris sur les cultures vivrières des hommes. Avec l’abondance de nourriture et la fin de l’abattage, toutes les espèces animales se sont développées sans limites, notamment les rongeurs qui ont détruit la quasi-totalité des réserves de céréales.

Ceci a été le début de la famine.

A partir de 2060, des maladies contagieuses se sont développées à une vitesse foudroyante parmi les animaux. Les cadavres n’ont pu être détruits suffisamment rapidement par des humains déjà affaiblis par la faim.

Une épidémie choléra s’est alors répandue dans le monde entier. Ses effets ont été multipliés par 10 par la diffusion de vaccins et médicaments non testés sur les animaux et qui se sont révélés extrêmement nocifs.

Enfin, en 2065, une prolifération de criquets pèlerins a achevé de détruire toute la végétation terrestre avec pour conséquence, l’extinction de toute vie animale.



On suppose que la désertification de la Terre a causé la destruction de la vie dans les océans, où ne subsiste qu’une vie bactérienne. Bien évidemment, l’espèce humaine n’existant plus nous n’avons trouvé aucun écrit sur ce fait. Pour approfondir la question, une équipe de scientifiques pourrait utilement se joindre à la prochaine mission d’exploration.



Extrait du rapport du commandant T…………….., chef de la mission d’étude interplanétaire, sur la planète baptisée TERRE par ses occupants, aujourd’hui disparus.

Date terrienne : 25 janvier 2107



Queesny, comment croit tu que fonctionne la nature?? Si il y a abondance de nourriture, il y a dévellopement des espèces. Et les rongeurs sont les plus prolifiques.

Et n'oublies pas que le bétail, libéré par vos soins, aura toujours besoin de se nourrir, donc, pas de récoltes supplémentaires pour l'homme...................


Ce contenu a été initialement publié sur Y! Answers, un site Web de questions-réponses qui a fermé ses portes en 2021.
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